Douce Piqûre : de l’encre à l’aiguille

Entre le fil et l’encre, Douce Piqure tisse une esthétique sensible, où chaque ligne épouse un mouvement, où chaque courbe dialogue avec la matière. D’abord architecte d’intérieur, il aiguise son goût pour l’esthétisme dans les grandes maisons comme Louis Vuitton. Ces expériences nourrissent sa créativité et l’amènent à expérimenter d’abord la peinture, avant de s’aventurer sur d’autres terrains, plus tactiles, plus intimes. Son parcours, jalonné d’explorations graphiques, la mène naturellement au tatouage. Une transition fluide, presque organique, tant son approche du dessin s’adapte aux supports, qu’ils soient épidermiques ou textiles.

Ce qui frappe dans son travail, c’est cette recherche d’équilibre. Chaque pièce semble en suspension, pensée dans une harmonie minutieuse avec son environnement. Qu’il s’agisse d’une broderie, d’un tableau textile ou d’un tatouage ancré dans la peau, Douce Piqûre compose avec les formes naturelles, s’imprègne des courbes du corps comme de celles des étoffes. Il y a dans ses tracés une douceur naturelle, une fluidité qui échappe aux carcans rigides du géométrique.

Son processus de création débute toujours par le dessin. Sur papier d’abord, à la recherche de l’orientation juste, du bon équilibre visuel, avant de passer à l’exécution. Dans cette démarche, la couleur joue un rôle essentiel. Elle ne vient jamais saturer l’espace, mais l’accompagne, le souligne. Une approche presque instinctive, où les palettes chromatiques varient au gré des inspirations du moment et des tissus qu’il sélectionne minutieusement. Ces textiles, provenant souvent de grandes maisons d’ameublement, sont chargés d’histoire et de textures et deviennent le support de nouvelles compositions qui dialoguent avec le mobilier. Chaque pièce s’inscrit ainsi dans un écho visuel entre l’art et l’objet, prolongeant son exploration des matières et de l’équilibre des formes.

Avec Douce Piqure, l’art se fait mouvement. Une ligne qui épouse, une forme qui s’adapte. Dans la permanence du tatouage ou la modularité du textile, son univers se déploie comme une onde, délicate et indélébile.



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